Calcutta

Contexte du pays

L’inde est un vaste sous-continent couvrant six fois la surface de la terre, peuplé d’un milliard d’habitants composé de plusieurs   milliers d’ethnies et de langues différentes.

Ce pays compte encore des millions de pauvres oubliés, nombreux sont ceux qui fuient les campagnes, victimes de sécheresse ou d’inondations pour s’entasser dans les villes.

En 1991, Calcutta capitale de l’empire britannique jusqu’en 1911.

Elle compte 15 millions d’habitants et offre ses trottoirs à de nombreuses familles comme lieu d’habitations.

Elle est l’une des villes du monde les plus touchées par le drame des enfants dans la rue.

Il y a là des marchands de toutes sortes, des tailleurs, des coiffeurs armés s’une simple paire de ciseaux, des dortoirs entiers organisés sur les quais et dans le hall. Beaucoup de mendiants et d’enfants des rues se retrouvent également ici pour organiser leur survie.

Calcutta, anciennement capitale de l’empire des Indes, en est encore l’une des grandes places commerciales et possède donc un quartier d’affaires important. Pourtant, que nous soyons au pied des building ou des demeures coloniales, toutes les castes et les cultures se côtoient.

Dans le quartier commerçant, à 7 ou 8 heures du matin, nous croisons sur les trottoirs des indiens enduits de savons en train de prendre leur douche autour des bouches d’égout (il y en a tous les 50 mètres).

Dans le centre-ville, au pied, de l’Indian Museum, des familles entières ont élu domicile sur le trottoir, au bord des avenues embouteillées et polluées.

Bilan de Calcutta

D’après ce que j’ai vécu, cette ville rassemble tous les superlatifs pour la qualifier.

La saleté

Des bâtiments, des trottoirs jonchés de détritus et d’ordures, de l’eau souillée stagnante due à l’absence de tout à l’égouts, les cours des bâtiments défoncées, les enfants et les animaux qui mangent dans les ordures. Les odeurs sont insoutenables.

La pauvreté

Les rues grouillent de monde, des gens qui habitent sur le trottoir à la « belle étoile » ou sous des bâches immondes de saleté à proximité de la circulation automobile avec un niveau de pollution très élevé.

Des mendiants se trouvent tous les 10 mètres, dont des mères avec leur enfants.

La pollution

Les voitures dont une majorité date de la présence anglaise en 1945, constituant la majorité des taxis de la ville contribuent au niveau très élevé de pollution et d’intoxication des organismes qui respirent cet air (voies respiratoires…). Le manque de service de ramassage d’ordure, et de tout à l’égout participe à cette pollution et à ces odeurs nauséabondes.

Circulation automobile

Pas de règle de conduite, pas de code de la route, aucune règlementation (inconscients du danger, ne pensent qu’à leur voiture).

Klaxon systématique pour prévenir avant d’effectuer un dépassement du véhicule, ou lorsque le conducteur n’est pas content d’une manœuvre d’un autre véhicule.

Normalement, la conduite est à gauche, mais dans les faits, ils roulent beaucoup au milieu de la chaussée, dépassent ou bien à droite, ou bien à gauche selon les circonstances.

Non respect de la distance de sécurité.

Population

En général, la majorité des habitants dorment dans une pièce à plusieurs par terre (terre battue) sans lumière (hormis la lumière de la rue), d’une superficie de 5/7m².

Ils font la cuisine dehors sur le trottoir, avec comme combustible du charbon, ce qui entraine des émanations d’odeurs.

D’autres vivent sur le trottoir au milieu des gaz d’échappement et des ordures jamais ramassées, mais mangées par des animaux divers (vaches, sangliers, poules, etc…) ainsi qu’au milieu des eaux usées stagnantes dégageant également des odeurs insupportables qui donnent des nausées.

Les gens n’ont pas de toilette et font leurs besoins sur la voie publique. Il y a des points d’eau situés sur les trottoirs dans chaque rue, dont se servent les gens pour se laver.

On se demande parfois si nous ne sommes pas tombées sur la tête.